Bataille autour de la Constitution de « Kabila » :
Est-ce le combat du peuple congolais et des résistants ?
Par Mohammed Mboyo Ey’ekula (Responsable du comité des sages du CNRC)

A Kinshasa, Tshilombo – arrivé au pouvoir grâce à un honteux deal électoral avec alias Kabila – a décidé de s’éterniser arbitrairement comme président commis de Kagame en déboulonnant la « Constitution » de son maître. Depuis lors, le débat sur le changement de cette pseudo loi fondamentale fait ruer dans les brancards les opposants. Mais le peuple congolais et les résistants ont quoi à y gagner?
Peu préoccupé par la résolution de la guerre dans le Kivu, laquelle guerre a fait plus de 12 millions de victimes et des dizaines des femmes violées , Tshilombo a, depuis Kisangani, décidé de créer la diversion en annonçant sa volonté de changer la « Constitution ». Mais seulement, là où le peuple congolais n’y trouve aucun intérêt- changement ou pas- les opposants accompagnateurs du système d’occupation se ruent dans les brancards et tentent d’entraîner les populations congolaises vers un combat qui distrait des vrais enjeux.
Mais chose grave, dans la résistance congolaise, certains cercles semblent autant emballés par cette malicieuse manœuvre . Dans des marches récemment organisées en Belgique et en France, des résistants ont eu à donner de la voix à l’unisson avec les politicards de Kinshasa en scandant haut et fort : « Touche pas à la Constitution ».
Mais bon sang, notre pays a-t-il réellement une Constitution digne de ce nom pour que des résistants puissent s’engouffrer dans la boueuse brèche de la défense d’un torchon dont la vertu principale est d’avoir permis l’affaiblissement de notre pays, l’établissement d’un cruel système d’occupation, l’infiltration de notre nation et l’assujettissement de notre peuple? Inconséquence, incohérence et dichotomie ne semblent pas choquer ceux qui de Bruxelles à Paris se permettent d’emboucher la trompette du ralliement à l’Ecide et mobilisent pour défendre ce torchon nommé pompeusement « Constitution » par ceux qui occupent notre pays et qui, chaque jour que Dieu fait, font mains basses sur nos immenses richesses et exterminent notre peuple.
« Touche pas à la Constitution » dites-vous? Quelle disgrâce !

Alias Joseph Kabila vous remercie de soutenir son combat. Dans une vidéo devenue virale, il dit ceci, je le paraphrase : » La Constitution que Tshilombo veut changer est ma Constitution. Il nous faut l’empêcher de matérialiser son objectif ». Du coup, des résistants se retrouvent dans la même barque que le bourreau du peuple congolais et le symbole le plus prégnant de l’occupation rwandaise de notre pays.

Ainsi pendant que Félix Tshisekedi et ses amis dits de l’opposition font dans la diversion, les troupes rwandaises, elles, avancent un peu plus, occupent nos terres et asservissent encore plus nos concitoyens. O tempore O mores ! Ngbanda, le défunt leader de la Résistance congolaise , se serait-il permis un seul jour de défendre la « Constitution » made in Belgium et imposée aux congolais mis en joue par les occupants?
Bob Kabamba, dont les origines rwandaises ne sont un secret pour personne et qui soutient avoir été un plénipotentiaire recommandé par la Belgique pour la rédaction de ce pacte diabolique sous dictée extérieure, doit être aux anges. Comment peut-on prétendre être dans la résistance et s’engager aux côtés de « Kabila », de Katumbi ou encore de Fayulu pour défendre un document truqué qui a permis de dépouiller notre pays de sa souveraineté? La longueur que prend la lutte ne peut expliquer un tel reniement …

Pour les Ngbandistes – fier d’en être un- il est hors de question de nous associer à l’entreprise de détournement d’objectif que « Kabila » et ses alliés tentent d’asseoir dans la diaspora, notamment parmi des résistants qui pensent que faire foule peut mettre un terme à l’occupation et au génocide congolais dont les Ngbandistes se battent pour la reconnaissance internationale.
Vous mais vous… revenez aux fondamentaux de la résistance. Pas d’alliance avec les collabo à la solde du régime hitlérien de Kigali. Le bon sens nous recommande de nous éloigner du diable ! Oublions-nous finalement que, si résistance il y a, c’est pour la défense de la patrie et de nos terres occupées?
Pour nous du CNRC, le combat de libération passe avant toute autre considération. La politique politicienne ne nous concerne donc pas.
La patrie ou la mort, nous vaincrons !
Paris, le 25 Novembre 2024
Mohammed Mboyo Ey’ekula
Responsable du comité des sages du CNRC

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